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Decathlon occupe le terrainFiche techniqueDesignConduiteAutonomiePrix et disponibilitéConclusionCommentairesVoir la fiche produitVélo électrique le plus abordable de la gamme Decathlon, l’Elops 120 E se destine avant tout à la ville pour la somme de 799 euros. Que vaut un cycle branché à ce prix-là ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Decathlon, des vélos électriques pour tous
Célèbre enseigne française spécialisée dans la vente d’équipements sportifs, Decathlon n’est plus à présenter. L’entreprise fondée à Villeneuve-d’Ascq, à proximité de Lille, possède toute une gamme de vélos électriques aux prix oscillant entre 799 euros et 4500 euros. L’idée étant de s’attaquer à tous les segments pour cibler le maximum d’utilisateurs.
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Du gravel au VTT en passant par les VTC, les pliants et les modèles urbains types hollandais, Decathlon occupe du terrain. Pour ce test, nous avons décidé jeter notre dévolu sur le cycle le moins onéreux du catalogue : l’Elops 120 E, qui fait forcément des concessions pour maintenir son prix au plus bas.
Fiche technique du Decathlon Elops 120 E
Modèle | Decathlon Elops 120 E |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d'assistances | 5 |
Technologie de batterie | Li-Ion |
Autonomie annoncée | 60 km |
Temps de recharge annoncé | 300 minutes |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Non |
GPS | Non |
Poids | 25.9 kilogrammes |
Dimensions | n/a |
Taille des roues | 28 pouces |
Couleur | Noir |
Poids maximal | 125 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un design sans prétention, un attirail d’équipements intéressant
Pour commencer ce test, il est important d’assimiler un élément important propre à l’Elops 120 E : son prix de 799 euros, que nous remettrons constamment en perspective selon les composants et équipements choisis par l’entreprise. Une mise en perspective qui vaut également pour son design.
Ce vélo électrique Decathlon n’a rien d’un top model et va à l’essentiel. La batterie est installée au-dessus du porte-bagages, et non directement dans le cadre comme c’est habituellement le cas. Ce type d’intégration constitue un message fort sur le segment auquel l’Elops 120 E appartient : l’entrée de gamme.
Le groupe français s’est en revanche montré malin sur son choix de cadre : une forme ouverte, qui convient donc à un public mixte. Enfourcher ou descendre de son vélo est un jeu d’enfant, que vous portiez un jean, un short, un pantalon de costume ou une robe durant l’été. L’Elops 120 E a le mérite d’être pratique sur ce genre de manœuvre.
Source : Anthony Wonner – Frandroid Source : Anthony Wonner – Frandroid Source : Anthony Wonner – FrandroidPour le cadre, Décathlon a opté pour de l’acier. Comme l’explique le site spécialisé UltimeBike, ce matériau robuste a l’avantage d’apporter une « souplesse naturelle lui permettant de bien absorber les vibrations de la route ». En contrepartie, il pèse plus lourd que de l’aluminium par exemple, et peut rouiller à la longue.
Les soudures entre les différentes parties du cadre sont visibles, mais Décathlon semble les avoir légèrement polies pour les camoufler un minimum. En somme, on a déjà vu pire pour bien plus cher. Quant aux câbles venant se nicher dans l’un des tubes obliques, difficile de les rater. Mais à ce prix là, nous ne lui en tenons pas rigueur.
Belle panoplie d’équipements
En termes d’équipements, l’Elops 120 E coche beaucoup de cases : garde-boue, protège-chaîne, béquille en aluminium, sonnette, ainsi qu’un porte-bagages sur lequel peuvent venir se fixer des sacoches ou un porte-bébé. Alimenté par la batterie du vélo, l’éclairage avant s’intègre directement dans le tube de direction.
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Source : Anthony Wonner – Frandroid
Cet éclairage AXA d’une intensité de 20 lux n’a pas la prétention d’éclairer à 30 mètres devant vous, comme l’indique la page produit du vélo, mais servira surtout à vous faire voir des autres usagers. D’ailleurs, en étant intégré au cadre, le phare ne suit pas la direction de votre guidon. Lors d’un virage, la zone que vous êtes censés regarder n’est donc pas éclairée.
Un bon confort, mais attention aux pavés
Belle surprise au niveau de la selle Elops : l’assise se montre convenable sur du plat, même si nous vous déconseillons d’emprunter des routes pavées. La souplesse du cadre ne fait pas tout et, surtout, l’absence de tige de selle suspendue ne permet pas vraiment d’encaisser les nombreuses vibrations inhérentes à ce type de revêtement. Certes, les grandes roues de 28 pouces lissent quelques aspérités, mais cela ne fait pas tout. Nous vous conseillons d’ailleurs de les gonfler entre 3,5 et 5 bars.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Les poignées pourvues d’ergots ne souffrent d’aucun défaut particulier : vos mains viennent s’y poser naturellement pour un confort honorable au cours d’un trajet. Quant à la sonnette placée sur la partie droite du guidon, son emplacement est juste, même pour les petits pouces.
Une console de bord intuitive
L’Elops 120 E n’est pas un vélo électrique connecté capable de s’appairer à un smartphone et une application. Le deux-roues se contente d’un petit ordinateur de bord composé de lumières LED. La console est certes classique, mais intuitive et compréhensible : un bouton power sert à démarrer et éteindre le système, un autre à changer de mode d’assistance.
Ce modèle Decathlon en propose quatre :
Source : Anthony Wonner – Frandroid
L’autonomie est quant à elle représentée par cinq lumières LED : plus elles s’éteignent au fur et à mesure de vos trajets, plus la batterie — et donc votre autonomie — s’approche de zéro. Un bouton phare complète le tout : il s’active par défaut au moment de l’allumage, on aurait pu s’en passer. Le feu s’alimente en effet sur la batterie, et il m’est arrivé à plusieurs reprises d’oublier de l’éteindre.
En plein soleil, les LED de couleur bleues sont aussi très difficiles à cerner : il m’a fallu rapprocher ma main pour créer de l’ombre et lire correctement la console. Ne comptez pas sur un compteur de vitesse non plus.
Une conduite agréable, mais pas toujours évidente
Pour la ville avant tout
Le Decathlon Elops 120 E n’a pas vocation à s’aventurer en dehors de la ville. C’est un pur vélo urbain, qui privilégie une posture droite de par son style hollandais. Ne cherchez pas à ressentir les plus belles sensations de vitesse avec ni à adopter une conduite sportive. Ce cycle n’appartient pas à cette catégorie.
De par sa forme très élancée, l’Elops 120 E n’a également pas sa place dans les appartements exigus. Ses 25,9 kilos ne font pas de lui un poids plume non plus. Pour le porter dans un escalier, bonne chance. Le faire basculer dans un ascenseur est envisageable, puisque le poids se concentre avant tout à l’arrière.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Si vous avez accès à un local à vélo au sein de votre immeuble, voire même à un jardin ou un garage pour le stocker, ce type de solution conviendrait bien mieux. Les plus téméraires peuvent toujours le laisser dormir dehors.
L’Elops 120 E privilégie le capteur de rotation
Le modèle de Decatlon s’équipe d’un moteur de 250 W placé dans le moyeu de la roue arrière et développe un couple maximal de 35 Nm. Le tout est combiné avec un capteur de pédalier, auquel on préférera davantage un capteur de force. Explications.
Avec un capteur de force, le vélo électrique vous fournit une assistance électrique selon la force que vous mettez dans les pédales. Votre cycle prend donc en compte l’effort fourni, pour une conduite plus naturelle et plus agréable.
Avec un capteur de pédalier, le deux-roues libère de la puissance lorsqu’une rotation du pédalier est détectée. Un léger décalage entre votre premier coup de pédale et l’arrivée de la puissance se fait donc ressentir.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Pour l’Elops 120 E, c’est le cas. Dans l’idée et en pratique, ce système répond donc moins bien à vos besoins instantanés. Cela peut être dérangeant lors d’une situation délicate où vous devez vous extraire avec rapidité et fulgurance. À l’arrêt, privilégiez les petites vitesses — moins résistantes — pour vous élancer : le tour de pédalier est effectué plus rapidement, l’assistance arrive donc plus vite.
À faible allure, cela peut aussi poser problème : si vous êtes en mode Sport, mais que vous souhaitez n’avoir qu’un tout petit peu d’assistance électrique pour vous faufiler entre deux voitures par exemple, et bien le système délivrera toute sa puissance lorsque vous effectuez un tour de pédalier. Jamais évident à gérer.
Cette situation vaut également sur piste cyclable lorsque vous suivez un cycliste moins rapide que vous et impossible à doubler : vous pédalez, le vélo envoie tout son jus pour vous propulser jusqu’à 25 km, mais vous voilà obligé d’arrêter de pédaler pour éviter de venir percuter l’usager de devant.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Ce type de capteur a également tendance à beaucoup consommer d’énergie, puisqu’il ne s’adapte pas à l’effort fourni : c’est tout ou rien, en termes d’assistance électrique. Par contre, le zéro effort est bel et bien présent lorsque vous atteignez les 25 km/h, puis pédalez en vitesse 2 ou 3.
Vous avez en effet l’impression de mouliner dans le vide compte tenu de votre vitesse et du rapport utilisé, mais puisque le pédalier tourne, le moteur délivre de l’assistance électrique. C’est assez amusant et pratique lors des fortes chaleurs.
Sinon, l’assistance se montre suffisamment progressive et puissante pour rendre l’accélération agréable. Sur des pentes, le vélo perd quelques km/h sans faire drastiquement baisser votre allure. Encore une fois, pour un cycle électrique de 799 euros, cela fait amplement le travail.
Une transmission correcte
Du côté de la transmission, l’Elops 120 E s’équipe d’une cassette Shimano 14-28TZ500-6, d’une poignée de vitesses Microshift et d’un dérailleur 6 vitesses B’twin Microshift. En pratique, ce système ne m’a jamais fait faux bond sur environ 100 kilomètres parcourus.
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Le passage des vitesses s’est toujours bien déroulé, sans jeu entre deux rapports, ni de latences lorsque vous basculez d’une vitesse à une autre. À voir, sur le plus long terme, si la fiabilité de cette transmission sera encore au rendez-vous.
Aucun saut de chaîne ni de déraillage n’est également à signaler. Sur ce point, l’Elops 120 E s’est montré rassurant. C’est un bon point. À titre de comparaison, le Velobecane Easy vendu plus de 1000 euros s’était montré capricieux à plus d’une reprise.
L’Elops 120 E est-il pratique en ville ?
En termes de maniabilité, on a vu mieux. Très élancé, l’Elops 120 E n’est pas le vélo électrique le plus facile à manier lorsqu’il s’agit de se faufiler dans des passages relativement étroits. À Paris, heureusement, le grand nombre de pistes cyclables permet d’éviter la grande majorité du temps les automobilistes.
Mais dans d’autres villes où les structures sont moins nombreuses, il faudra faire preuve d’adresse pour remonter une file de voitures par exemple. Surtout qu’encore une fois, le capteur de rotation n’est pas un allié idéal dans ce genre de situation.
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Entre des voitures à l’arrêt, une faible allure est à privilégier : pour ce faire, vous êtes obligés de pédaler par à-coups pour éviter de recevoir 100 % de l’assistance électrique. Conséquences : la puissance n’est pas linéaire. Pas très pratique pour garder un parfait équilibre et manœuvrer au milieu d’automobiles. L’option freinage — qui coupe l’assistance — est aussi envisageable.
À plus haute vitesse, je n’ai rencontré aucune difficulté particulière pour rejoindre une destination, prendre des virages serrés et doubler d’autres cyclistes lorsque la largeur de la piste le permet. L’Elops 120 E se montre surtout difficile à gérer à plus faible allure. Certes, changer de mode est toujours une option… que l’on aimerait cependant éviter.
Des freins rassurants
À 799 euros, forcément, le vélo électrique Elops 120 E ne s’appuie pas sur des freins à disque pour vous aider à vous arrêter, mais sur des freins à patins. Des V-Brake signés Tecktro en l’occurrence, qui ont bien tiré leur épingle du jeu sur un sol sec. Sur ce point, ce cycle se montre rassurant grâce à une qualité de freinage très convenable.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Nous n’avons malheureusement pas pu tester ce système sur sol mouillé, faute d’intempéries durant la période de test. Privilégiez dans tous les cas la vigilance et l’anticipation dans ce type de configuration, puisque les freins à patins sont plutôt réputés pour leur perte d’efficacité par temps de pluie.
Le site Petit Pignon explique avec justesse le pourquoi du comment : « Votre roue étant humide, l’adhérence des patins sur la zone de freinage va mettre plus de temps à bien ralentir votre roue. Les patins devront dans un premier temps sécher la zone avant d’avoir une action efficace sur le freinage ». Sur le moyen terme, pensez enfin à vérifier l’usure de vos freins.
Une autonomie faiblarde
Pour son Elops 120 E, Decathlon promet une autonomie de 30 kilomètres avec le niveau d’assistance le plus élevé, voire 60 kilomètres avec le mode le plus petit — qui vous propulse à une faible allure de 15 km/h. Ces données ont été établies à partir d’un cycliste de 70 kilos sur un parcours plat.
En pratique, et dans notre cas (63 kg), le vélo électrique a tenu un total de 31 kilomètres en utilisant uniquement le mode Sport. Dans l’idée, l’enseigne tricolore respecte donc sa parole. Il n’empêche, ce rayon d’action demeure trop juste pour profiter d’une expérience utilisateur optimale. Avec 30 kilomètres, la recharge est régulière.
Source : Anthony Wonner – Frandroid Source : Anthony Wonner – FrandroidSi vous effectuez un aller de 10 kilomètres pour aller au travail, puis un retour de 10 autres kilomètres pour rentrer chez vous, il faudra systématiquement recharger votre monture en rentrant, au risque d’être à sec le lendemain en retournant au bureau. Surtout, l’assistance perd légèrement en puissance (allure limitée à 22 km/h) quand l’autonomie se rapproche de zéro — au moins sur les 3 ou 4 derniers kilomètres.
Ce constat est décevant, puisque vous ne profitez même pas des 30 kilomètres à pleine puissance. Dans mon cas, j’effectue environ 12 kilomètres par jour pour du vélotaf. Il m’a fallu brancher la batterie après deux jours d’utilisation en moyenne. Si vous faites un petit détour après le travail, pour, au pif, déguster une mousse, attendez-vous à la recharger plus fréquemment.
Source : Anthony Wonner – Frandroid
Certes, les 799 euros demandés à l’achat forcent les concessions, mais l’Elops 120 E aurait au moins mérité 40 kilomètres d’autonomie, si ce n’est 50 kilomètres pour devenir un petit incontournable. Heureusement, la batterie est amovible : ce système s’avère pratique, puisque vous pouvez la recharger d’à peu près n’importe où.
S’il ne vous reste que 5 kilomètres restants en arrivant au travail le matin, il suffit d’emporter le chargeur avec vous et de brancher le vélo une partie de la journée pour repartir à bloc le soir. C’est une alternative intéressante, qui vous oblige cependant à embarquer le chargeur avec vous. Pour retirer la batterie, il est nécessaire de la débloquer via une clé à insérer dans un loquet.
Tomber en rade de batterie n’est pas vraiment une option au regard du poids du vélo : 25,9 kilos. Je vous souhaite bonne chance si cela vous arrive. Sachez enfin que l’accumulateur met environ 5h pour grimper à 100 % d’énergie : il faudra donc se montrer très patient… pour retrouver seulement 30 kilomètres d’autonomie.
Prix et disponibilité du Decathlon Elops 120 E
Le Decathlon Elops 120 E est disponible sur le site officiel de la marque au prix de 799 euros. Le cadre et la fourche sont garantis à vie, contre deux ans sur le reste des pièces « dans le cadre d’une utilisation normale du vélo », indique la fiche produit.
Grâce aux primes à l’achat délivrées par l’État et certaines régions, villes et départements, le cycle peut profiter d’une aide correspondant à 50 % de son prix de vente (dans la limite de 500 euros). À Paris par exemple, l’Elops 120 E ne coûterait alors que 400 euros, soit une « bouchée de pain » pour un vélo électrique.
Pour savoir si vous pouvez bénéficier d’une aide, n’hésitez pas à consulter notre dossier sur les primes à l’achat d’un vélo électrique.
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