Une baisse de prix de 500 euros pour la nouvelle génération d'un smartphone dernier cri, c'est assez rare pour être signalé dans un marché où les rabais se jouent plutôt à coups de dizaines d'euros sur la facture finale. C'est pourtant la proposition de Samsung qui a lancé fin août ses deux nouveaux smartphones pliables, le Galaxy Z Fold 3, au prix prohibitif de 1.799 euros, et surtout le Galaxy Z Flip 3, proposé à partir de 1.059 euros quand son prédécesseur s'affichait à 1.500 euros.
Deux ans et demi après l'avènement de cette technologie, les smartphones pliables restent des appareils chers et élitistes, des vitrines technologiques. Mais en cassant ainsi le prix du Galaxy Z Flip 3, Samsung le positionne face aux autres références haut de gamme du marché comme l'iPhone 12 Pro, le Galaxy S21 Ultra ou le Find X3 Pro de Oppo, et lui fait quitter le rayon des gadgets pour technophiles pour celui des appareils grand public. Car le Galaxy Z Flip 3 est aussi un smartphone convaincant. Contrairement au premier Galaxy Fold, trop fragile, ou aux précédents Galaxy Z Flip, dont la configuration technique n'était pas au niveau de leur conception innovante, le Z Flip 3 est suffisamment performant et résistant pourfaire oublier les lacunes de ses prédécesseurs et s'imposer comme une alternative crédible aux smartphones haut de gamme classiques.
L'effet "wahouh" du téléphone à clapet des années 2000
Avec son écran pliable dans le sens de la longueur à la manière des téléphones à clapet des années 2000, le Galaxy Z Flip 3 est l'un des rares smartphones du moment à provoquer un "effet wahouh". Posé sur une table à un dîner, il ne passe jamais inaperçu. Soucieux d'en faire un véritable accessoire de mode, Samsung a complété son format carré d'un design bicolore du meilleur effet décliné dans plusieurs coloris.
Le principal avantage de ce format hybride est que l'appareil est plus facile à transporter en position repliée. Ultra compact (1,5 cm d'épaisseur pour 7,2 cm de largeur et 8,6 cm de longueur), il ne prend pas plus de place qu'un poudrier ou un boîtier d'écouteurs. On retrouve à l'avant un écran secondaire dédié à l'affichage de l'heure, des notifications, de la météo, des alarmes ou au contrôle de la musique. On peut aussi enregistrer un mémo vocal. De quoi décrocher un peu de son téléphone tout en ayant les alertes principales sous les yeux.
À lire aussiConnectéQu'est-ce que "DOGAMÍ", le jeu d'élevage de chiens NFT ?Alors qu'elle était un peu trop résistante sur les versions précédentes, Samsung a revu la charnière de l'appareil pour faire en sorte que le smartphone soit plus facile à plier et déplier. Il est désormais possible de clore un appel en refermant l'écran comme à la belle époque des Motorola à clapet. On peut aussi facilement déplier son écran à une main. Le système a été testé pour résister à au moins 200.000 ouvertures et fermetures, soit une centaine chaque jour pendant cinq ans.
Résistant à la pluie et aux chutes dans l'eau
En position dépliée, le Z Flip 3 propose un format un peu plus allongé que les smartphones habituels mais déroule un écran OLED de 6,7 pouces aux contrastes prononcés et à l'affichage 120 Hz adaptatif confortable à l'usage. Samsung a travaillé pour rendre la pliure centrale le moins visible possible. Elle se distingue à peine et se fait vite oublier à l'usage si l'on ne regarde pas l'appareil de côté. Les bandes noires latérales sont un plus gênantes à la lecture d'une vidéo.
Protégé par un nouveau revêtement plus résistant et par un film en plastique, l'écran a été testé pour résister à la pluie, aux éclaboussures et à une immersion dans l'eau douce jusqu'à 1,50 m de profondeur durant 30 minutes. Samsung comble ici l'un des principaux défauts des versions précédentes. Mais il reste vulnérable à la poussière et aux rayures. Mieux vaut veiller à ne pas le glisser dans un sac ou dans une poche où figurent aussi des clés sans l'avoir correctement replié.
Samsung profite aussi de l'écran pliable du Z Flip 3 pour mettre en avant un Flex mode consistant à poser le smartphone en position à moitié replié sur une table pour profiter d'une application sur la partie haute de l'écran (pour lire les actualités, un mail ou une vidéo) et d'une autre application sur la partie basse (pour prendre des notes, consulter ses mails ou les réseaux sociaux) par exemple. Une utilisation multitâche facilitée par le processeur dernier cri utilisé par Samsung, le Snapdragon 888 capable de soutenir tous les usages.
Deux défauts : une autonomie insuffisante et en retrait en photo
En matière de photo, la configuration choisie par Samsung place le Z Flip 3 en retrait des smartphones classiques vendus au même niveau de prix. On retrouve à l'arrière un double capteur de 12 Mpx, avec un grand-angle (f/1.8) et un ultra grand-angle (f/2.2) qui donnent des résultats convenables en plein jour, avec notamment un mode portrait à flou artistique dans la moyenne. Au-delà d'une fonction astucieuse utilisant l'écran secondaire pour proposer un rendu au sujet lors de la prise de vue, l'appareil montre ses limites la nuit et lorsqu'il s'agit de zoomer, deux domaines où la concurrence propose des outils bien plus élaborés. Samsung dispose d'une importante marge de manoeuvre pour améliorer sa copie à l'avenir et proposer un smartphone pliable qui n'a rien à envier aux téléphones classiques.L'autre axe d'amélioration du Galaxy Z Flip 3 est son autonomie. Samsung l'a équipé d'une batterie d'une capacité de 3.300 mAh trop limitée par rapport aux fonctionnalités et à la connectivité 5G de l'appareil. Même si l'affichage adaptatif de son écran permet d'optimiser ses ressources, on est rapidement pris à défaut en fin de journée et contraint de le recharger si l'on souhaite sortir dîner ou en soirée. Les technologies utilisées pour la recharge sont également trop limitées sans bloc fourni permettant une charge rapide. Enfin, le Z Flip 3 est compatible avec le nouveau stylet S Pen de Samsung, qui permet de prendre des notes à la volée et de réaliser diverses actions rapides comme sur les Galaxy Note.
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