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Fiche techniqueDesignEcranLogicielPerformancesPhotographieAutonomieConclusionSon prixConclusionCommentairesVoir la fiche produitDisponible à139 €Cette année, Huawei a décidé de décliner ses flagships. Au lieu de ne sortir qu’un Huawei P8, la firme a lancé un P8 Max et un P8 Lite. Justement, ce dernier est une version allégée qui vise le milieu de gamme avec un prix beaucoup plus abordable. Du coup, il sacrifie quelques caractéristiques techniques mais tente d’attirer un public au porte-monnaie moins bien doté, mais cherchant tout de même un smartphone de qualité. Pari gagnant ?
NB : Le successeur du Huawei P8 est désormais disponible. Nous avons donc testé le Huawei P9 Lite à cette adresse !
8 /10
HuaweiP8 Lite
Fiche produitVoir le test Disponible à 139 €Fiche technique
Vous le savez, le Huawei P8 Lite est une version économique du P8, testé dernièrement. On y trouve un écran IPS LCD de 5 pouces à la définition de 720 × 1280 pixels, un processeur 64-bits HiSilicon Kirin 620 cadencé à 1,2 GHz, 2 Go de mémoire RAM, une capacité de stockage interne de 16 Go, un capteur photo dorsal de 13 mégapixels, un autre à l’avant de 5 mégapixels, et une batterie de 2200 mAh. Ses dimensions sont de 143 × 70,6 × 7,7 mm et le mobile est installé sous Android 5.0 Lollipop avec la surcouche EMUI 3.1.
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Modèle | Huawei P8 Lite |
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Écran | 5 poucesIPS LCD720 x 1280 pixels294 PPP |
Traitement anti-rayures | Gorilla Glass 3 |
SoC | HiSilicon Kirin 62064 bits1,2 GHz2 Go de RAM |
Cœurs | 8 coeurs Cortex-A53 |
GPU | Mali450 MP4 |
Appareils photo | 13 mégapixels (arrière)5 mégapixels (avant) |
Dimensions | 143 × 70,6 × 7,7 mm |
Poids | |
Version d'Android | Android 5.0 Lollipop |
Interface | Emotion UI 3.1 |
Connectivités | 4G LTE double-SIMWiFi 802.11b/g/nBLE (Bluetooth 4.1)MicroUSB |
Stockage interne | 16 Go |
Batterie | 2200 mAh |
Couleurs | / |
Prix | 250 euros |
Design : des traits bien connus
Lorsqu’on réalisait un petit comparatif entre le Huawei P8 Lite et ses concurrents, on expliquait que ce mobile reprend les grandes lignes du P8 – le flagship du constructeur – avec de fines bordures d’écran et un design presque aussi réussi. Le constructeur semble avoir fait des économies sur les matériaux utilisés, avec une façade arrière en plastique, mais conserve une tranche à l’aspect métallique qui peut faire une jolie différence esthétique sur le segment de marché visé. D’ailleurs, de face, il est bien difficile de distinguer les deux téléphones lorsqu’on les met côte à côte, si ce n’est que le P8 Lite possède un logo Huawei sur sa bordure d’écran inférieure.
Si d’aspect, le form-factor reste similaire, la prise en main varie quant à elle un petit peu. C’est dû à des dimensions légèrement plus petites (143 × 70,6 mm contre 144,9 × 72,1 mm) mais à une épaisseur plus importante (7,7 mm contre 6,4 mm). Le produit étant un poil moins large, on a donc plus de facilité à l’utiliser à une main, mais la différence n’est pas outrageuse. D’autant qu’avec sa coque en métal, le P8 est vraiment agréable à tenir en main.
Très bien conçu, le P8 possède des tranches et une coque arrière fait d’un seul morceau de métal. Au contraire, le P8 Lite est un assemblage de différents morceaux, avec une tranche simili-métallique prise en sandwich par deux couches de plastique, et possède une coque en plastique encastrée dedans. Les tranches se ressemblent malgré tout beaucoup, avec un placement des boutons et ports SIM identiques, des grilles de haut-parleurs placées au même endroit et possédant la même forme. Seules petites vis, façon Galaxy S6 et iPhone 6, ont disparu. Et c’est sur la tranche supérieure qu’on voit la différence de niveau de conception, avec un port Jack 3,5 mm étrangement intégré.
Au dos du mobile, et outre la coque qui n’est pas la même, on trouve un hublot similaire tout en haut, permettant de lier le capteur photo ainsi que le flash LED (double sur le P8, simple sur le P8 Lite). Un logo Huawei vient se loger sur le premier tiers haut du terminal, tandis que le produit s’évite les barres de plastique – nécessaires – pour la qualité de réseau sur les mobiles en métal. Concrètement, il s’agit d’un bon produit et notre seule déception vient principalement du fait qu’on apprécie particulièrement le design métallique du P8. Alors on a l’impression de perdre quelque chose ici.
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Ecran : un classique HD
On disait du P8 qu’il n’est pas le mobile le plus lumineux du moment avec ses 479 cd/m2 mesurés à la sonde. Et bien, le bilan est le même pour ce P8 Lite qui plafonne à 416 cd/m2, et on est finalement assez étonné que Huawei ait fourni des éclairages moyens à son P8 Lite, mais surtout à son P8, fer de lance de la série. On relativise alors le chiffre obtenu sur ce produit puisque la version plus chère ne fait guère mieux. Sur le papier, cela ne semble pas être suffisant mais dans les faits, c’est largement acceptable puisqu’on pourra utiliser notre mobile au soleil sans trop de difficultés.
En revanche, les angles de vision sont assez moyens, et on perçoit l’écart entre la dalle tactile et la vitre. À vouloir faire des économies, il ne faudrait pas que Huawei ampute trop de bonnes technologies à ses mobiles sous peine de se mettre en danger, alors que des mobiles moins chers font aujourd’hui l’effort de coller dalle et écran pour un effet qualitatif indéniable. Le dernier en date à nous l’avoir proposé n’est autre que le LG Spirit, pourtant proposé à un tarif inférieur à 200 euros.
Logiciel : les goûts et les couleurs
C’est en triturant la partie logicielle qu’on s’aperçoit que les sensibilités ne sont vraiment pas les mêmes. Si Laure semble avoir apprécié Emotion UI et Lollipop dans son test du Huawei P8 Lite, on se montrera ici beaucoup plus dubitatifs. Côté réactivité, on ne trouve pas grand-chose à redire, mais côté esthétique, c’est une autre manche. On suppose qu’il faut apprendre à apprivoiser ces icônes tout droit sortis d’un launcher alternatif, ou encore ces couleurs acidulées qui donnent l’impression de tenir un téléphone pour adolescent dans la main. Et même s’il existe une boutique de thèmes, on les trouve tous d’un goût douteux. On en devient nostalgique d’Android Stock.
D’ailleurs, les codes de Material Design ne sont pas spécialement respectés – voire pas du tout -, et la barre de notifications et de raccourcis est similaire à celle qu’on connaissait avant. Elle est d’ailleurs franchement brouillonne et peu intuitive. Même le menu multitâche ne prend pas la peine de ressembler à ce qu’on fait les autres constructeurs avec Lollipop. C’est franchement dommage, et on ne remarque la dernière mouture d’Android qu’en allant dans le menu À propos du téléphone. Un comble.
Performances : un Kirin 620 bien optimisé
Bloqués au niveau de l’installation de benchmarks – c’est décidément la mode chez les constructeurs – on a tout de même pu effectuer quelques mesures indicatives sur le Kirin 620. Il faut dire qu’on connaissait déjà un peu ce SoC déjà rencontré sur le Honor 4X. Sur AnTuTu, ce dernier atteignait 30 700 points mais seulement 1 892 points sur PC Mark, et 5 347 points sur 3D Mark.
ZTE Blade S6 | Huawei P8 Lite | Honor 4X | Archos 50 Diamond | |
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Ecran | 720p | 720p | 720p | 1080p |
SoC | Snapdragon 615 | Kirin 620 | Kirin 620 | Snapdragon 615 |
AnTuTu | 30 703 points | NC | 30 700 points | 30 023 points |
PCMark | 3 121 points | NC | 1 892 points | 3 173 points |
3DMark Ice Storm Unlimited General | 7 675 points | 5 197 points | 5 347 points | 7 948 points |
3DMark Ice Storm Unlimited Graphics | 7 800 points | 5 094 points | 4 947 points | 8 063 |
3DMark Ice Storm Unlimited Physics | 7 267 points | 5 595 points | 7 456 points | 7 043 |
GFXBench (Manhattan offscreen / onscreen) | 4,9 / 9,5 FPS | Incompatible | Incompatible | 15 / 15 |
GFXBench (T-Rex offscreen / onscreen) | 12 / 20 FPS | 9,2 / 13 FPS | 9,2 / 15 FPS | 5,8 / 5,9 |
Real Racing 3 (Xtra High) | 24 FPS | 24 FPS | - | - |
Ici, on atteint 5 197 points sur 3D Mark justement, soit à peine moins bien, et GFX Bench (T-Rex onscreen/offscreen) nous donne respectivement 13 et 9,2 FPS, sensiblement pareil que le 4X avec ses 15 et 9,2 FPS. C’est par contre en jeu qu’on se pose quelques questions sur les performances générales du processeur. Et on sait d’ores et déjà que le Kirin 620 est à peu près l’équivalent du Snapdragon 410 côté performances graphiques.
On a donc testé le mobile sur plusieurs jeux, dont une longue session sur Real Racing 3 avec GameBench, et on constate plusieurs choses. Il semble que la puce ait du mal à se lancer, comme une voiture diesel, mais qu’elle soit plutôt stable dans la durée avec une moyenne relevé à 71 % de stabilité FPS et 24 images par seconde. Ce n’est vraiment pas mauvais. Et on remarque également qu’il faut prendre soin de couper les applications qui tournent en tâche de fonds si on veut s’éviter certains ralentissements.
La puce graphique se comporte également plutôt bien et règle sa fréquence à 1 GHz en phase de jeu, sans jamais baisser ou avoir de relâchement. Mais du coup, elle entraine une certaine chauffe du téléphone, et un drainage assez rapide de la batterie, qu’on décortiquera plus tard.
Communications
Appels
Le Huawei P8 Lite est évidemment un smartphone 4G compatible avec toutes les bandes de fréquence 4G française. Autrement, la qualité d’appel est bonne, et l’accroche réseau tout à fait convenable.
GPS
Pas de souci à se faire côté GPS puisque le mobile ne met guère que quelques secondes à trouver et fixer des satellites. On sent qu’on arrive à un moment où tous les concepteurs de puces sont plutôt bons dans ce domaine, et on a un peu l’impression de se répéter. Par contre, on est moins convaincus par les données d’altitude, plutôt étranges.
Multimédia : un beau challenger
D’après ce que dit Huawei, la partie photographie des P8 et P8 Lite est sensiblement la même. D’ailleurs, ils sont tous les deux équipés d’un capteur dorsal de 13 mégapixels, censé réaliser des clichés de même qualité. C’est à l’avant que la donne change puisque le P8 Lite embarque un capteur de 5 mégapixels quand la version classique affiche 8 mégapixels.
En observant l’aspect logiciel des capteurs photos, on s’aperçoit qu’on perd la stabilisation optique ainsi que les modes Nuit Noire et Light Painting (le mode Directeur est absent aussi), et il faudra faire attention à ne pas trop trembler avant de prendre un cliché. Normalement, il ne devrait pas y avoir trop de problème, le déclencheur étant suffisamment rapide pour que l’image soit tout à fait nette.
D’ailleurs, la qualité générale des photos est franchement excellente, surtout à ce tarif là. Si on ne s’emballait pas plus que cela sur les clichés du P8, c’est aussi parce qu’on mettait cela en rapport avec son prix. Ici, il n’y a même plus débat et le P8 Lite est certainement le mobile à moins de 300 euros le plus performant dans ce domaine. Les clichés sont nets, le contraste est très bon, les couleurs vives (parfois un peu trop, on doit l’avouer), et le mode HDR fonctionne très bien. Le piqué aurait pu être plus saisissant, mais c’est tout de même très bon.
Etrangement par contre, le traitement logiciel fait sur les P8 et P8 Lite n’est pas exactement le même. On se rend bien compte que les couleurs ne sont pas tout à fait similaires, et que le contraste n’est pas identique. Quant à dire lequel est le plus proche de la réalité, on dira que cela dépend des situations.
Autonomie : c’est là que le bat blesse
En comparant la fiche technique du P8 Lite à celles de ses concurrents de milieu de gamme, on émettait déjà quelques doutes sur son autonomie en raison de son accumulateur de seulement 2200 mAh. Et la réalité semble rencontrer la fiction puisque le smartphone n’est pas un cador dans ce domaine. On en veut pour preuve le test d’autonomie classique réalisé à 200 cd/m2 sur une vidéo d’une heure sur Youtube et en ne conservant que le Wi-Fi d’activé.
Le mobile perd près de 27 % durant ce test et on nous prédit une autonomie de 4 heures sur ces usages multimédia. C’est vraiment trop peu alors que beaucoup de mobiles moins bien côtés n’ont pas ce problème. D’ailleurs, on fait le même bilan en utilisation quotidienne, où le mobile se décharge à grande vitesse. On parie même que vous rentrerez parfois chez vous avec la batterie à plat si vous faites une grosse journée. C’est assez décevant.
Conclusion