Le House Intelligence Committee, la Commission qui supervise les agences américaines de renseignement, accusait en 2012 les équipementiers chinois Huawei et ZTE de menacer la sécurité nationale. Ces agences étaient bien placées pour imaginer que des équipements étrangers pouvaient servir à de l'espionnage, puisque c'est justement ce que ces mêmes agences faisaient de leur côté avec des équipements américains, dans le cadre du scandale Prism révélé par Edward Snowden.
La Commission interdisait donc leurs équipements réseau, mais pas leurs produits grand public, tels que les téléphones, les tablettes ou les montres.
Six ans plus tard, ces derniers sont en passe d'être bannis à leur tour. Numéro trois mondial, derrière Samsung et Apple, Huawei venait de repartir à la conquête du marché américain avec son Mate 10 Pro. Mais après AT&T et Verizon au mois de janvier, Best Buy pourrait céder à des pressions politiques et faire faux bond à Huawei, selon une source de CNET. Le Mate 10 Pro ne serait alors plus disponible chez aucun opérateur américain, principaux canaux d'acquisition de smartphones aux États-Unis, et disparaîtrait de la plus grande chaîne de magasins d'électronique du pays. Il est encore référencé par Amazon et Newegg.