Module principal : 50 mégapixels, f/1,9, eq. 24 mm
Avec son module principal, le Xiaomi Mi 11 Ultra capture donc des clichés en 12 mégapixels par défaut. Il est possible de forcer la pleine définition en passant par les options de l'application photo et en choisissant le mode astucieusement nommé "50", pour 50 mégapixels. Pour comparer les deux définitions, nous avons isolé une zone de 0,92 mégapixel sur chaque cliché.
De jour, cette hausse de définition permet un recadrage bien plus confortable. Le mobile en profite également pour offrir davantage de détails. Le résultat est très bon en pleine définition.
De nuit, Xiaomi allège le traitement d'image en pleine définition. Nous trouvons ainsi un peu plus de détails, malgré un rendu globalement lissé. Nous notons également un contraste légèrement plus prononcé.
Comparons à présent le mobile avec son adversaire le plus direct, le Galaxy S21 Ultra de Samsung.
De jour, le Mi 11 Ultra affiche une très bonne qualité. Malgré des tons un peu rougeâtres, la photo est très détaillée, proposant des couleurs très propres. Le S21 Ultra force un peu sur le contraste, mais délivre tout de même un cliché un peu plus agréable à l'œil.
De nuit, Xiaomi retombe dans ses vieux travers. Le mobile a tendance à lisser plus que de raison et à perdre en couleur. Même si le rendu est plus réussi que celui du Galaxy S21 Ultra, il manque de détail pour bien se positionner face aux meilleurs, que ce soit le Galaxy S20 Ultra ou le Mate 30 Pro de Huawei.
Module ultra grand-angle : 48 mégapixels, f/2,2, eq. 12 mm
Le changement de résolution sur l'ultra grand-angle entraîne les mêmes conclusions que celles du module principal : plus de détails, mais uniquement en bonnes conditions lumineuses.
Le résultat est d'ailleurs très bon au centre de la photo en pleine définition de jour, avec un excellent piqué.
En faible luminosité, à pleine définition, le smartphone délivre un cliché très brouillon, lissé, flou et avec beaucoup de bruit numérique.
Au centre du cliché, le Mi 11 Ultra parvient à proposer un cliché plus détaillé que celui du S21 Ultra. Le traitement logiciel est très léger et le piqué plus important. On note tout de même une colorimétrie qui tire vers le rouge et une déformation en barillet de la photo.
Dans le difficile exercice du cliché ultra grand-angle de nuit, le Mi 11 Ultra s'en tire bien. Bien qu'affichant un ton chaud, il propose globalement plus de détails que la concurrence, avec un lissage moins prononcé.
Module téléobjectif 5x : 48 mégapixels, f/4,1, eq. 120 mm
Si la pleine définition s'était révélée pertinente pour les deux modules précédents, ce n'est pas le cas ici.
De jour, la pleine définition souffre d'un traitement logiciel trop fort qui lisse le cliché et noie les détails.
De nuit, le cliché est simplement inexploitable à pleine définition. Autant préférer le mode par défaut pour shooter en 5x.
Ici, le S21 Ultra ne propose qu'un zoom optique 3x, là où le Xiaomi opte pour du 5x. Malgré une distance plus importante de la scène, l'image du Mi 11 Ultra offre un rendu bien plus détaillé que celui de son adversaire coréen. Soulignons également que le centre de la photo du Mi 11 Ultra est couvert de bruit numérique.
En faible luminosité, la différence est assez flagrante entre les deux smartphones. Le cliché du Mi 11 Ultra se révèle bien moins lissé que celui du S21 Ultra. Nous avons donc affaire à une photo avec un meilleur piqué, et par conséquent plus flatteuse.
Module frontal, mode portrait et vidéo
À l'avant, le Mi 11 Ultra offre un module de 20 mégapixels, le même que celui du Xiaomi Mi 11. La qualité des selfies est bonne sous toutes les conditions lumineuses. Mais la subtilité de ce modèle Ultra réside dans son écran placé à l'arrière, qui permet de prendre ses meilleurs autoportraits avec le module principal de 50 mégapixels.
Pour les portraits, le smartphone excelle également. Il parvient à détourer convenablement un sujet sans buter sur les petits détails habituels que sont les petits cheveux et les poils de barbe.
En vidéo, le Mi 11 Ultra est capable de filmer jusqu'en 8K à 24 i/s. Il est possible de filmer en 4K à 30 ou 60 i/s sans HDR. Avec le HDR activé, la 4K n'est disponible qu'à 30 i/s. L'optique étant stabilisée, les images capturées ne bougent pas, mais pour en profiter, il faudra faire une concession au niveau de la définition d'enregistrement qui se limite au 1080p à 30 i/s.