Bouygues Telecom a visiblement fini de regrouper toutes les demandes d’indemnisation site par site (Huawei) et s’apprête à déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris.
S’il conseil d’Etat a rejeté en avril les demandes de Bouygues Telecom et SFR visant à annuler les décrets d’application de la loi dite “anti-Huawei” votée en 2019, le Conseil d’Etat a reconnu que l’interdiction de certains matériels 5G contraignait les opérateurs à changer leurs antennes et constituait bien une “limitation” au droit de propriété des opérateurs. Si d’après l’institution publique française, cette limitation est proportionnée au but recherché, les opérateurs ont toujours la possibilité de faire reconnaître leur droit à être indemnisé devant le tribunal administratif.
Bien décidé à obtenir réparation,Olivier Roussat, directeur général du groupe Bouygues, a martelé en juillet que le gouvernement doit assumer avoir changé les règles du jeu et devra mettre la main au portefeuille. Cet été, l’opérateur de Martin Bouygues s’est attelé à dresser un bilan exact du coût des travaux autour du démantèlement et du remplacement de milliers d’antennes Huawei dans les 8 ans. Si une première estimation faisait état de 900 millions d’euros, l’opérateur va finalement réclamer 1 milliard d’euros de dommages et intérêts à l’Etat, révèle Challenges. Bouygues Telecom prévoit également de demander à la justice le remboursement du préjudice que vont subir ses abonnés.