Huawei a trouvé une parade à l'embargo américain qui l'empêche de s'approvisionner auprès de Google et de fournisseurs de composants américains : ressortir d'anciens modèles légèrement mis à jour.
La semaine dernière, l'administration Trump a prolongé d'une année supplémentaire l'interdiction faite aux entreprises américaines de conduire des affaires avec des groupes de télécommunication chinois, aux premiers rangs desquels ZTE et Huawei.
Privé des services de Google pour ses smartphones, Huawei a développé sa propre collection d'applications et son système maison EMUI 10.1. Mais ils ne peuvent égaler les originaux de Google sur les marchés étrangers.
Le fabricant a trouvé l'astuce, il ressort des smartphones lancés il y a un an, avant l'entrée en vigueur du décret américain, et qui peuvent être équipés d'Android et des apps habituelles.
Le "P30 Lite" de 2019 est revenu sous le nom de "P30 Lite New Edition" et le "P30 Pro" commence à arriver en Europe (Allemagne et Royaume-Uni notamment) sous l'appelation de "P30 Pro New Edition". Ces nouvelles versions en profitent pour gonfler leur dotation en RAM et stockage, elles ont la dernière version d'Android (10 au lieu du 9), un nouveau coloris pour marquer le coup et les prix sont revus à la baisse.
Avec un an seulement d'ancienneté, ces téléphones restent dans le coup et leurs tarifs les rendent attractifs. Mais la gamme de Huawei s'en trouve forcément chamboulée d'une manière inédite. La crème de la crème, à savoir la gamme P40, est vendue sans les apps et services de Google tandis que le meilleur de Google n'est proposé que sur des téléphones de 2019.