Alors que Huawei ne pourra bientôt plus s’approvisionner en puces, le constructeur entre dans « un mode de survie chaotique » affirment des sources internes. Le constructeur met la pression aux fournisseurs pour augmenter la cadence et stocker un maximum de composants avant le bannissement définitif.
Huawei P40 Pro // Source : Frandroid
Le 17 août 2020, Donald Trump signait un nouveau décret portant un coup fatal à Huawei. Les fournisseurs du constructeur chinois utilisant des technologies américaines ne pourront plus lui livrer de composants. Grand seigneur, le Président américain a tout de même accordé un délai au numéro 2 mondial : les fournisseurs peuvent donc continuer à livrer leur client jusqu’au 14 septembre 2020.
Huawei disposait donc d’un mois pour se retourner. À l’approche de la date fatidique, le constructeur semble mettre une pression folle sur ses fournisseurs pour stocker un maximum de composants. C’est en tout cas ce qu’indique Nikkei qui s’appuie sur plusieurs sources internes. Huawei Technologies ferait le plein de processeurs 5G, d’antennes, de puces WiFi ou encore de composants pour l’écran. L’entreprise n’hésiterait pas à mettre la pression à ses fournisseurs parmi lesquels MediaTek, Realtek ou Novatek RichWave. Une source indique :
Huawei a beau tout faire pour rassurer, la maison brûle. Récemment, de nombreux ingénieurs de HiSilicon ont quitté le navire, estimant que les pirouettes du constructeur (il souhaite utiliser des puces gravées en 45 nm) pour garder la tête hors de l’eau sont sans espoir. D’ailleurs, les analystes ne s’y trompent pas et prévoient une chute des ventes de l’ordre de 75 % pour le géant chinois. Une autre source indique à Nikkei que Huawei doit « faire avec la régulation américaine, mais essaie de répondre aux besoins des consommateurs ». Et d’ajouter :
Pas très rassurant tout ça.
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