Changer de smartphone n’est pas un achat comme les autres. Cet appareil est devenu un véritable prolongement de notre cerveau, un compagnon de route aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Avant de mettre la main au portefeuille, il convient donc de se poser les bonnes questions.
L’une des premières étapes consiste à déterminer quel univers nous convient le mieux. Plutôt smartphone Android ou iPhone ? Si ces deux mondes tendent à se rapprocher, ils reposent tout de même sur des concepts bien différents.
Souvent considéré comme plus fermé, iOS est salué pour sa simplicité et son intégration à l’écosystème Apple. Android, lui, est cité pour sa grande ouverture et ses possibilités de personnalisation. Deux écoles donc.
Tout au long de ma vie, j’ai régulièrement basculé d’un monde à l’autre au gré de mes envies, mais surtout de mes emplois. Après un an chez Samsung, j’ai passé quelques années chez Apple. J’ai donc pu naviguer entre ces deux rives plus par obligation que conviction.
Au début de ma carrière de journaliste tech, j’ai choisi de faire confiance au petit robot vert. Si j’ai pu tester des iPhone, je n’en avais jamais fait mon smartphone principal. Mais l’année dernière, suite à la présentation des iPhone 12, j’ai sauté le pas. L’iPhone 12 Pro est devenu mon compagnon du quotidien. Après 9 mois d’utilisation quotidienne, l’heure d’un premier bilan a sonné.
Avant-propos
Je ne reviendrai pas sur les aspects techniques de l’iPhone 12 Pro, cet exercice se soldant par un test objectif et non un retour d’expérience. À mes yeux, tous les smartphones vendus plus de 1000 euros se valent. Certains tirent leur épingle du jeu sur des critères bien précis, mais dans leur globalité, ils répondent tous à mes besoins, aussi bien personnels que professionnels.
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Je préciserai que je suis passé d’un smartphone haut de gamme à un autre afin de comparer mon expérience avec des produits de même valeur. Comparer l’iPhone 12 Pro à un smartphone Android vendu trois fois moins cher l’année précédente n’aurait aucun sens.
Plus généralement, je me mets ici dans la peau d’un consommateur curieux de savoir si basculer d’un univers à l’autre implique d’avoir des connaissances techniques, d’effectuer des manipulations complexes, bref tout ce qui peut freiner à l’achat. Et si j’aborde ici le passage d’Android à iOS, il n’est pas impossible que je tente l’expérience inverse d’ici quelques mois.
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La première objection de mes amis lorsque je leur émets l’idée de changer d’univers est la suivante : « j’ai mes habitudes, je n’ai pas envie de perdre tout ce que j’avais sur mon téléphone ». D’où viennent ces craintes ? Probablement de mauvaises expériences passées, datant d’une époque où de multiples manipulations complexes étaient nécessaires pour basculer dans un nouveau monde.
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Cette époque est révolue. Aujourd’hui, chaque constructeur propose une application de transfert de données. On l’installe sur l’ancien smartphone et on lance un transfert complet en quelques secondes. Chez Apple, cette application est baptisée Migrer vers iOS. Je l’ai téléchargée sur mon ancien smartphone Android puis suivi les instructions. Mon iPhone était configuré après quelques minutes d’attente.
Je retrouvais alors l’essentiel de mes applications, tous mes contacts, mes anciens messages, photos, vidéos etc. Il ne m’a fallu que quelques minutes pour ajouter les éléments manquants (très peu) et personnaliser mon interface. Un jeu d’enfant.
En réalité, la phase la plus « complexe » a été de me « déshabituer ». Rompu à l’univers Android, il m’a fallu quelques jours pour retrouver toutes les subtilités de la logique iOS. Cela s’est révélé d’autant plus complexe qu’iOS avait considérablement changé depuis mon départ du monde Pommé. Après une semaine, je retrouvais mes aises.
Je préciserai tout de même que l’univers Apple ne m’était pas complètement inconnu. J’utilise un Mac et un iPad Pro tous les jours dans le cadre de mon activité professionnelle et je me dois de connaître au moins en théorie la plupart des nouveautés d’iOS. Précision importante : pour les personnes moins informées sur les nouvelles technologies, retrouver de nouvelles habitudes peut donc prendre plus de temps.
Ce que je préfère sur l’iPhone
Je ne rentrerai pas dans la guerre Android vs iOS. Selon moi, chaque univers a ses qualités et ses défauts. Il y a donc des choses que j’ai plus aimé sur l’iPhone, d’autres moins.
Étant utilisateur de Mac et d’iPad Pro, j’ai d’abord pu (re)découvrir toute la puissance de l’écosystème Apple. Les automatismes et interactions entre les différents appareils sont tout simplement impressionnants et font gagner un temps considérable au quotidien. Parmi mes fonctions favorites, AirDrop tient de loin la première place. Prendre une photo sur son iPhone et l’envoyer d’un seul geste sur le Mac ou l’iPad Pro est un pur bonheur. Et ça marche dans l’autre sens.
L’ajout d’accessoires comme les AirPods, HomePod mini ou Apple Watch se fait en un clin d’oeil, la communication entre ces appareils naturelle et simple. Un régal.
À gauche l’iPhone 12, à droite l’iPhone 12 Pro / © Presse-citron.net
L’autre grande force de l’iPhone est incontestablement la qualité des applications. Cet argument est souvent repris par les fans de la Pomme, à juste titre. La qualité d’intégration et la fluidité des applications de l’App Store surpassent de loin celles du Play Store de Google. Au quotidien, je n’ai pas boudé mon plaisir. Et si je devais revenir dans l’univers Android, cette qualité de conception me manquerait cruellement.
Si je ne devais donner qu’un exemple pour illustrer ce savoir-faire, je citerais la qualité des applications Google. Sur iPhone, les applis Google sont mieux développées que sur Android ! Et elles embarquent bien souvent les nouveautés en priorité. Un comble.
Je ne m’attarderai pas sur les applications made in Apple qui, pour la plupart, ne trouvent aucun égal parmi les applications alternatives. J’ai eu beau essayer des dizaines d’applications pour les remplacer, je suis souvent revenu aux apps Pommées. Seule Spark a remplacé Mail et ce par simple préférence personnelle, l’application de mails d’Apple étant déjà très complète. En revanche, Plans a vite été remplacé par Google Maps, l’application de cartographie d’Apple étant encore à des années-lumière de celle de son rival.
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Enfin, je ne peux aborder cet édito sans citer les efforts d’Apple faits pour la protection des données privées. Si Face ID oblige Apple à garder cette grosse encoche sur l’écran, le système de reconnaissance faciale se révèle redoutable en matière de sécurité.
On peut non seulement l’utiliser pour déverrouiller l’iPhone, mais aussi pour payer en boutique ou en ligne. Face ID peut aussi remplacer les mots de passe écrits ou les systèmes de sécurité des applications tierces notamment les plus sensibles (applis de banque par exemple).
Verouillage de Facebook Messenger avec Face ID. © Facebook
J’ajouterai enfin que la gestion des autorisations des applications est exemplaire. Une question de modèle économique : Apple n’exploite pas les données personnelles, Google a basé son modèle sur ces informations privées.
Ce que j’aime moins
En lisant ces lignes, vous vous dites certainement que tout me plaît dans l’iPhone. Détrompez-vous. Je considère aujourd’hui qu’aucun système n’est parfait. Aussi, il m’est arrivé de détester l’iPhone au point de vouloir retourner dans l’univers Android.
Le principal point noir de l’iPhone n’est que la conséquence de la fermeture d’iOS. J’ai beaucoup de mal à supporter le manque d’interaction avec les applications tierces. Elles ne sont pas pleinement intégrées à iOS et une action qui aurait pris deux secondes sur Android nécessite plusieurs manipulations et/ou allers-retours. Terriblement agaçant au quotidien.
Je me suis aussi arraché les cheveux en tentant de communiquer avec Siri. Je ne prendrai pas de pincettes : l’assistant d’Apple est loin de faire le poids face à Google Assistant. D’abord parce qu’il n’interagit pas forcément avec toutes les applications tierces, mais aussi parce que ses réponses manquent de pertinence. Aussi, il n’est pas rare d’avoir conclu mes « conversations » avec Siri par « Siri, t’es une merguez ».
© Unsplash / Omid Armin
Cela ne surprendra personne, le manque de personnalisation d’iOS m’a aussi beaucoup frustré. Certes, Apple a adopté les widgets, mais l’entreprise semble prendre un malin plaisir à tout verrouiller. C’est mieux, mais toujours loin des possibilités offertes par Android.
Enfin, la gestion des notifications est elle aussi très loin de ce que l’on trouve sur Android. Mais iOS 15 devrait corriger ce point. Je vais donc attendre l’arrivée d’Android 12 et iOS 15.
L’occasion, peut-être, de refaire le grand saut…
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